Pourquoi les kényans sont si bons en course de fond ?

Pourquoi les kényans sont si bons en course de fond ?

POURQUOI LES KÉNYANS SONT SI BONS EN COURSE DE FOND ?

Même ceux qui n’ont qu’une connaissance superficielle de la course de fond savent probablement que les coureurs des nations d’Afrique de l’Est dominent, en particulier le marathon.

Plus précisément, ce sont les Kényans qui remportent généralement les grands marathons. Depuis les Jeux olympiques de 1968, les hommes et les femmes du Kenya ont dominé l’épreuve des 42,195 km.

Depuis 1991, le vainqueur masculin du marathon de Boston a été Kényan ou Éthiopien 26 fois sur 29. Et les femmes d’Afrique de l’Est ont porté la couronne de laurier 21 fois au cours des 24 dernières années à Boston.

Et le plus grand marathonien de tous les temps est peut-être le Kényan Eliud Kipchoge, qui est récemment devenu le premier humain à courir le marathon en moins de deux heures, avec un temps de 1:59:40. Cet exploit ne sera pas considéré comme un record du monde car Kipchoge ne courait pas en compétition, il a utilisé des entraîneurs et a reçu des liquides pendant la course. L’événement a été organisé pour permettre à Kipchoge de défier la barre des deux heures.

Voici quelques raisons de se demander pourquoi les athlètes kenyans sont aussi bons dans les courses de fond :

1. LA GÉNÉTIQUE

Être mince, c’est aussi avoir des jambes fines. Et la jambe d’un Kényan moyen est plus légère de 400 grammes que celle de ses concurrents européens, ce qui se traduit par une économie d’énergie de 8 % lors de la course. Sur les longues distances, ce petit avantage génétique peut vraiment donner un coup de pouce aux Kényans.

2. LE DÉBAT SUR LES PIEDS NUS

Daniel E. Lieberman, biologiste de l’évolution et professeur de sciences biologiques à Harvard, a provoqué un émoi international il y a près de dix ans lorsqu’il a publié un article montrant que le fait de courir dans des baskets avec un amorti important encourage les athlètes à frapper le sol plus fort que lorsqu’ils courent pieds nus. Les Kényans et les Éthiopiens courent souvent des kilomètres pour se rendre à l’école pieds nus, une action qui, selon Lieberman, leur confère un avantage particulier. L’Éthiopien Abebe Bikila a même remporté le marathon olympique de 1960 en courant pieds nus.

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3. VOUS ÊTES CE QUE VOUS MANGEZ

Les chercheurs pensent que le régime alimentaire habituel des Kényans – qui est généralement riche en glucides et pauvre en graisses – joue un rôle dans leur réussite. Leur consommation de protéines correspond à celle d’autres athlètes d’élite. En général, l’alimentation de base des coureurs kenyans comprend l’ugali (bouillie rigide à base de farine de maïs ou de millet), des légumes à feuilles vertes, du lait, des haricots rouges et des œufs.

4. AVANTAGE PSYCHOLOGIQUE

Certains chercheurs ont suggéré que les coureurs de fond kényans ont un avantage psychologique car ils se considèrent désormais comme imbattables sur la scène mondiale – tout comme leurs concurrents. Cet avantage sur les autres coureurs de fond s’est développé chez les coureurs kenyans parce qu’ils ont une aura d’invincibilité, tant dans leur propre esprit que dans celui de leurs adversaires.

5. ENTRAÎNEMENT EN HAUTE ALTITUDE

Une autre raison qui pourrait expliquer les performances des athlètes kenyans et éthiopiens est l’environnement de haute altitude dans lequel ils vivent.

Le Kenya, par exemple, est un pays montagneux traversé du nord au sud par la vallée du Grand Rift. Avec des plateaux atteignant une hauteur moyenne de 1 500 mètres – ou 4 921 pieds – au-dessus du niveau de la mer, les Kenyans vivent quotidiennement un “entraînement en haute altitude”, et un tel environnement se prête bien à la course. Le haut plateau central de l’Éthiopie s’étend de 4 200 à 9 800 pieds.

À haute altitude, l’air est raréfié et l’oxygène rare. Le corps humain s’adapte en produisant davantage de globules rouges pour capter et délivrer le peu d’oxygène disponible. La capacité et l’efficacité des poumons augmentent.

6. FACTEUR SOCIAL

Enfin, de nombreux athlètes kényans et éthiopiens sont motivés par une carrière de coureur professionnel en raison de la pauvreté qui règne dans leur pays et qui les pousse à saisir toutes les opportunités.

Les jeunes Kényans et Éthiopiens voient que leurs compatriotes ont réussi à sortir leur village de la pauvreté en utilisant leurs gains de quelques courses internationales, et la course à pied de distance devient leur mécanisme de prédilection pour saisir toutes les opportunités.

LES KENYANS PEUVENT-ILS ÊTRE BATTUS DANS UNE COURSE DE FOND ?

Bien sûr qu’ils le peuvent. En 2018, une Américaine et un Japonais ont remporté le marathon de Boston. Pourtant, les Est-Africains dominent la scène de la course de fond d’élite. En 2019, les six premiers coureurs de Boston étaient des Africains de l’Est. Trois des quatre premières femmes étaient également originaires du Kenya ou de l’Éthiopie. L’Américaine Jordan Hasay, qui a terminé troisième chez les femmes, était la seule exception.

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